Monday, March 31, 2014

La musique la plus noire et bleue du monde!

NI BLABLA NI RONRON. Courbevoie, La Chancellerie, 67 avenue Gambetta. Samedi 1er mars 2014, quatorze heures et cinquante minutes. La photo date un peu. Les noirs charbonnent et il n'y a pas beaucoup de détails dans les visages et les vêtements. Mais bon, grâce au photographe Jean-Pierre Tahmazian*, vous les voyez tels qu'ils étaient  ce soir-là de juillet 1977  : le pianiste Hank Jones en chemise à grand col avec le batteur Oliver Jackson et le contrebassiste George Duvivier.  Trois américains aux regards tendres réunis à Paris le temps d'enregistrer "I Remember You" (Black And Blue)...Au fait, n'attendez rien de spécial du 33 tours en question. Juste la musique la plus noire et bleue du monde. Du piano-bar venu d'une autre galaxie. La perfection d'un trio de rêve. Si vous cherchez le vinyle, la référence imprimée sur l'étiquette est 33.122.  Bouddha vous bénisse!
*Photographe et...cofondateur  du label Black and Blue. 

Friday, March 28, 2014

"Too Happy, Happy Tree/ Thy branches ne'er remember/ Their green felicity*"...

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND. Paris, 42 rue de l’Yvette. Monday 3 March 2014, thirty-five minutes past ten. According to his best friend who was with him when he died in Rome, ‘nothing seemed to escape him’, namely the genius John Keats, the English poet overcome by tuberculosis at the age of twenty-five years and four months, ‘…[not] the motions of the wind’, the painter Joseph Severn continued, ‘[nor] the colour of one woman’s hair, the smile on one child’s face’, etc. To enjoy the work of the man who had written on his grave, ‘Here lies one whose name is writ in water’, it couldn’t be easier. Just give €6.50 to your favourite bookseller and in exchange he will give you Seul dans la splendeur, the paperback Points edition of Keats’s selected poems . It’s a masterpiece, wonderfully translated by Robert Davreu. (*Extract from the poem ‘In drear-nighted December’.) Buddha bless you!

Thursday, March 27, 2014

New Still Lifes: "Arbre* heureux, trop heureux, /Tes branches jamai...

New Still Lifes: "Arbre* heureux, trop heureux, /Tes branches jamai...: NI BLABLA NI RONRON . Paris, 42 rue de l'Yvette. Lundi 3 mars 2014, dix heures et trente cinq minutes . D'après son meilleur ami q...

"Arbre* heureux, trop heureux, /Tes branches jamais ne se souviennent/ De leur verte félicité"

NI BLABLA NI RONRON. Paris, 42 rue de l'Yvette. Lundi 3 mars 2014, dix heures et trente cinq minutes. D'après son meilleur ami qui était près de lui quand il est mort à Rome, "rien ne semblait échapper"...au génial John Keats, poète anglais vaincu par la tuberculose  à vingt-cinq ans et quatre mois. "Ni les mouvements du vent", dit encore le peintre Joseph Severn, " ni la couleur des cheveux d'une femme, le sourire d'un visage d'enfant", etc...Pour vibrer avec celui qui fera graver sur sa tombe "Ci-gît un dont le nom fut écrit sur  l'eau", rien de plus simple. Vous donnez 6 euros 50 à votre libraire préféré et il vous remettra en échange "Seul dans la splendeur", le Points Poésie P2099. Un chef d'oeuvre traduit merveilleusement par Robert Davreu.  (*Du poème " En Décembre aux lugubres nuits".)  Bouddha vous bénisse!

Wednesday, March 26, 2014

Andy:* ‘I have such a strange walk and a strange look. If I could only have been a peculiar comic in the movies, I would have looked like a puppet.’

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Paris, Rue Vivienne, Institut national d’histoire de l’art. The Oval Room, seat 82. Tuesday 25 February 2014, fifty minutes past eleven. This is Andy Warhol* talking to his friend Pat Hackett on Saturday 30 May 1981. Then he adds, still in his Diaries, ‘What’s wrong with me? I look at Vincent and Shelly and they look normal’. Andy comes to a decision a few words later. It’s rather surprising. ‘And I don’t look good in cowboy boots any more’, he tells his confidante. ‘I think I’ll get sneakers. I’ll have Jay take me […] to get some’. Keep walking!

Tuesday, March 25, 2014

Andy* : "Je marche de façon étrange. J'ai l'air étrange. Si j'avais pu être un comique, j'aurais l'air d'une marionnette!"

NI BLABLA NI RONRON. Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d'histoire de l'art. Salle Ovale, place 82. Mardi 25 février 2014, onze heures et cinquante minutes. Voilà ce que dit  par téléphone Andy*  Warhol à son amie Pat Hackett, le samedi 30 mai 1981. Puis il ajoute, toujours pour son Journal  : "Qu'est-ce qui cloche chez moi? Je regarde Vincent et Shelly et eux  ils ont l'air normal." La conclusion que tire Andy a de quoi surprendre.  "Les bottes de cowboys ne me vont plus bien", dit-il  à sa confidente, "Je vais acheter des tennis. Je demanderai à Jay de m'emmener (...) en acheter"... Keep walking!

Monday, March 24, 2014

‘Well roofed pleasant little hut/ Screened from winds/ That’s all I need.’*

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Paris, Rue Vivienne, Institut national d’histoire de l’art. The Oval Room, seat 82. Tuesday 25 February 2014, thirty-four minutes past eleven. 
  I don’t really know why, but when I came across these words I immediately saw the photo you can see here. These words are by Jack Kerouac. They are the beginning of the 216th-C Chorus of Mexico City Blues (Grove Press, 2000).
  The photo was taken on the Île de Jatte where I often go for a walk. There are lots of beautiful trees.* As you walk along, you can watch a tennis game or a football match.
  In September, I think, there’s a garage sale where you can pick up some wonderful trinkets. 

  Buddha bless you!

Friday, March 21, 2014

"Agréable petite cabane* bien couverte, à l'abri des vents : c'est tout ce qu'il me faut"...

NI BLABLA NI RONRON. Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d'histoire de l'art. Salle Ovale, place 82. Mardi 25 février 2014, Onze heures et trente-quatre minutes.

  Je ne sais pas vraiment pourquoi  mais quand je me suis retrouvé devant ces mots, j'ai tout de suite revu la photo que vous avez sous les yeux. Les mots sont de Jack Kerouac. Ils ouvrent le 216ème -C Chorus de  Mexico City Blues  (Points P1502). 
   La photo, elle, a été prise dans l’île de la Jatte où je me balade souvent. 
   L'endroit est planté de beaux arbres*. Vous pouvez voir, en vous promenant, une partie de tennis ou un  match de football. 
   Il s' y donne, en septembre,  un vide-grenier avec d'assez jolis bibelots à chiner. 

   Bouddha vous bénisse! 

Thursday, March 20, 2014

‘I have […] encountered […] architectural delights, posters for music and ironic political commentary on walls…’*

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Courbevoie, 67 Avenue Gambetta, Building A, 18th floor. Tuesday 25 February 2014, twenty minutes past eight. It’s raining gently in Paris. I’m listening to the CD The French Avant-garde, given away free by Trax magazine to their readers at the end of 2013. In front of me, Rebecca Solnit’s Wanderlust: A History of Walking (Viking, 1999),* in which I’ve just read: ‘The once-inviting peripheries of towns are being swallowed up in car-commuter subdivisions and otherwise sequestered’. I close the book and pull on my anorak. The best thing would be to go out and see if this American woman is right when she says all that… Keep walking!

Wednesday, March 19, 2014

"Je m’arrête devant une merveille architecturale, une affiche de concert, des graffitis* ironiques à même les murs"...

NI BLABLA NI RONRON. Courbevoie, 67 Avenue Gambetta, Bâtiment A, 18ème étage. Mardi 25 février 2014, huit heures et vingt minutes.  Il pleut doucement sur Paris. J'écoute le cd "L'Avant-Garde française" offert par Trax fin 2013 aux lecteurs du magazine. J'ouvre "L'Art de Marcher" de Rebecca Solnit (Editions Acte Sud, 2002) et je lis : "...les abords des villes qui autrefois invitaient à la balade disparaissent, engloutis par des banlieues où l'on ne circule qu'en voiture, confisqués d'une manière ou d'une autre." Bonne idée. Je referme le livre et  je passe mon anorak.  Le mieux à mon avis est d'aller vérifier sur place si l'Américaine a raison d'écrire tout ça...Keep walking!

Tuesday, March 18, 2014

‘I picked this flower for you on the hilltop. /In the steep scarp that overhangs the tide…’*

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… (06/10). Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d’histoire de l’art. The Oval Room, seat 82. Thursday 20 February 2014, fifty-three minutes past ten. The twenty-fourth poem of the fifth book of Victor Hugo’s  Contemplations, ‘I picked this flower’ was inspired by Juliette Drouet. It is said that the author even sent it to his beloved in an envelope. Accompanied, it seems – as I learnt from Google – by a dried flower whose roots, I hope, no longer smelt of ‘acrid effluent’, as in the poem. One question still divides Hugo’s fans : where the flower was picked. Jersey or the island of Sark? Choose your camp and… KEEP WALKING!  PSApril will see the start of a diary where I describe my difficult life as a maker of photo books!

Monday, March 17, 2014

"J'ai cueilli cette fleur* pour toi sur la colline/ Dans l’âpre escarpement qui sur le flot s'incline"

NI BLABLA NI RONRON (06/10). Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d'histoire de l'art. Salle Ovale, place 82.  Jeudi 20 février 2014, dix heures et cinquante trois minutes. Vingt-quatrième poème du cinquième livre des "Contemplations", "J'ai Cueilli Cette Fleur*" a été inspiré à Victor Hugo (1802-1885) par  Juliette Drouet. L'auteur l'aurait même fait parvenir sous enveloppe à sa bien-aimée. Accompagné, parait-il, - j'ai appris cela grâce à  Google-, d'une fleur séchée  dont les racines, j'espère, n'avaient plus, comme dans le poème, "l'amère senteur des glauques goémons". Une question continue d'opposer les fans de Hugo : le lieu de la cueillette. Jersey ou l’île de Serk? Choisissez votre camp et...KEEP WALKING!

Friday, March 14, 2014

‘My dear, it’s April : the lilacs and the roses awaken many disturbing things in my heart’…*

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… (05/10). Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d’histoire de l’art. The Oval Room, seat 82. Thursday 20 February 2014, fifteen minutes past ten. On the back of the postcard* addressed to Mademoiselle Glachet Blanche, ironer from Gamaches in the Somme, are a few words from her ‘dear sister’. It informs her that ‘Renée (?) has had dreadful colic for two days with some intestinal inflammation’. The sister adds ‘a bit like Maurice (??) when he was little’. Think about the idea of making photos using objects bought for a maximum of 2 Euros, that is twice the price of this postcard found on Sunday at Domino’s, the best tea shop in Ostend (16b Witte Nonnenstraat). Buddha bless you!

Thursday, March 13, 2014

"Mignonne, c'est l'avril : les lilas et les roses* éveillent dans mon cœur de bien troublantes choses"...

NI BLABLA NI RONRON (05/10). Paris, 2 rue Vivienne, Institut national d'histoire de l'art. Salle Ovale, place 82.  Jeudi 20 février 2014, dix heures et quinze minutes. Au dos de la carte* postale  adressée à Mademoiselle Glachet Blanche, repasseuse à Gamaches (Somme), quelques mots de sa "Chère Soeur". C'est pour lui annoncer que "Renée (?) depuis 2 jours a de fortes coliques avec un peu d'échauffement d'intestin". La sœurette ajoute "un peu comme Maurice (??) quand il était petit". Réfléchir à  l'idée de photos à faire à partir d'objets payés maximum 2 euros, soit le double du prix de cette carte trouvée dimanche chez Domino, le meilleur salon de thé d'Ostende (16b Witte Nonnenstraat). BOUDDHA VOUS BÉNISSE!

Wednesday, March 12, 2014

‘Birds are the echoes both of God and of man. They associate themselves with all sounds and voices, add their own poesy, their wild and simple rhythms.’*

  NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND…  Paris, 42 rue de l’Yvette, Wednesday 29 February 2014, forty-three minutes past ten.
  I read this quotation on page 255 of French historian Jules Michelet’s (1798–1874) The Bird.       On the blue cover of my book – an edition published by Calmann-Lévy, 3 rue Auber, Paris, bought for 3 Euros in the second-hand book shop on rue Vivienne – there is written in imitation gold lettering: ‘République Française Liberté Egalité Fraternité Ville de Paris Fluctuat Nec Mergitur Prix Municipal’… KEEP WALKING!

Tuesday, March 11, 2014

"Les oiseaux sont l'écho et de Dieu et de l'homme. Ils s'associent aux bruits, aux voix, y ajoutent leur poésie, leurs rythmes naïfs et sauvages*"

NI BLABLA NI RONRON (04/10). Paris, 42 rue de l'Yvette, mercredi 19 février 2014, dix heures et quarante-trois minutes. Lu page 255 dans  *L'Oiseau de  Jules Michelet (1798-1874), historien français. Sur la couverture bleue de mon livre, - un exemplaire Paris Calmann-Lévy, éditeurs, 3 rue Auber acheté pour  2 euros à la  bouquiniste de la rue Vivienne -, il est écrit en lettres imitation or : "République Française Liberté Egalité Fraternité Ville de Paris Fluctuat Nec Mergitur Prix Municipal".. KEEP WALKING!



Monday, March 10, 2014

‘Above all what enables a man to be creative is a very simple thing: the window*.’


NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Paris, 2 rue Vivienne, Institut National d’Histoire de l’Art, the Oval Room, Seat 82. Tuesday 18 February 2014, fifty-six minutes past eleven. These words by French-speaking Flemish poet Émile Verhaeren* (1855–1916) appear on page 23 of the book Sensations d’Art [Art Sensations], edited by François-Marie Deyrolle (Librairie Séguier, 1989). The thread that binds me to New Still Lifes comes from my appetite for discovery. Always curious (whether books, music or films) here I can show what seems to resonate with my own pictures – ones I’ve already made or will make. Buddha bless you!

Friday, March 7, 2014

« Ce qui permet surtout que l’homme se crée, c’est cette chose fort simple : le carreau. »

NI BLABLA NI RONRON… Paris, 2 rue Vivienne, Institut National d’Histoire de l’Art, Salle Ovale. Place 82. Mardi 18 Février 2014, onze heures et cinquante-six minutes. Ce que je peux les aimer, ces  mots d’Emile Verhaeren (1855-1916), poète flamand d’expression française. Ils viennent de la page 23 de son livre « Sensations d’Art » (édition établie par François-Marie Deyrolle, Librairie Séguier, 1989). Laissez-vous ensorceler par la suite de sa prose. Sensuelle et tendre comme du Loti!  Bouddha vous bénisse.

Thursday, March 6, 2014

‘I am alone and I love you. […] I am with you in the grassy landscape* that separates us. You are my loneliness.’

NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Paris, 42 rue de l’Yvette. Yvette Studio, Monday 17 February 2014, twenty-three minutes past eleven. French poet Bernard Delvaille (1931–2006) wrote these lines* that I found in 'Tout objet aimé est le centre d’un paradis' [Every beloved object is at the heart of a paradise] (Chez l’Auteur, 1957).The thread that binds me to New Still Lifes comes from my appetite for discovery. Always curious (whether books, music or films) here I can show what seems to resonate with my own pictures – ones I’ve already made or will make. Buddha bless you! 

Wednesday, March 5, 2014

"Je suis seul, et je t'aime*.(...) Je suis avec toi dans le paysage d'herbes qui nous sépare. Tu es ma solitude."

 NI BLABLA NI RONRON...  Paris, 42 rue de l'Yvette. Yvette Studio, lundi 17  février 2014, onze heures et vingt-trois minutes.  De Bernard Delvaille (1931-2006), immense poète français, ces vers découverts en relisant quelques pages de   "Tout Objet Aimé  Est le Centre d'un Paradis" (Chez l'Auteur, 1957) Et la suite est si touchante : "Je suis seul et je t’aime. *(...) Qu'un  objet, une fleur, représente le mystère de ton enfance unie à la mienne. Parce que je t'aime, il fallait que tu partes, que l'absence éprouve cet amour si faible et si profond..." Etc, etc, le même enchantement  toujours, sous la plume de Delvaille. Bouddha vous bénisse!

Tuesday, March 4, 2014

‘Erratic, the summer rain. Sometimes pouring. Sometimes almost stopped. Then come two or three much heavier drops*.’

http://www.newstilllifes.com/wp-content/uploads/2014/03/140304-510x773.jpg
NO TALKING SHOP, NO DAILY GRIND… Ostend, 29 Kemmelbergstraat. Saturday 15 February 2014, three minutes past midday. French poet Yves Bonnefoy (b. 1923) wrote these lines in his poem*  ‘Deux Musiciens, trois peut-être’, which I read in La Vie errante [The Wandering Life] (Mercure de France, 1983). The thread that binds me to New Still Lifes comes from my appetite for discovery. Always curious (whether books, music or films) here I can show what seems to resonate with my own pictures – ones I’ve already made or will make. Buddha bless you!